Présentation d'une formation polytechnique de l'émail en 6 modules de 35h et liste des modules de 35 h.
Nous mettons en avant une formation polytechnique composée de six modules de base permettant à un artisans émailleur d'art sur métaux de répondre aux attentes de sa clientèle potentielle.
Tarifs et Informations complémentaires
L'émaillage sur métaux fait partie de la famille des artisanats de l’art du feu.
Cette formation, en 6 modules de 35 heures, permet au stagiaire d’acquérir les gestes et techniques de base de l’artisan d’art émailleur sur métaux.
Outre l’apprentissage technique, une attention particulière est portée sur l’autonomisation du stagiaire vis à vis de sa sécurité corporelle et sanitaire, en particulier quant à l'utilisation des fours et la manipulation des émaux, qu’ils soient secs ou humides.
Nous appuyant sur l’expérience professionnelle des artisans d’art émailleurs sur métaux nous avons dressé le constat que la maîtrise polytechnique de l’émaillage permet aux artisans de répondre au mieux aux réalités économiques du marché. C’est la raison pour laquelle nous avons conçu cette formation en six modules. Elle couvre des techniques variées alliant divers matériaux (émaux bijoutiers, émaux industriels, cuivre, acier décarburé),. Les techniques abordées sont aussi appliquées sur différents formats.
A chaque fin de module, les acquis sont validés sur étude des pièces réalisées en autonomie par le stagiaire. A chaque fin de journée, avec son formateur, le stagiaire évalue ses acquis et la qualité de son travail. Ce point quotidien, obligatoire, est formalisé par écrit. Il permet un temps d’échange profitable aussi bien au stagiaire qu’au formateur.
La formation n’est validée dans sa globalité qu’après validation des six modules qui la composent.
Dans le cadre de cette formation sont prodigués des conseils techniques et pratiques quant au montage d'un atelier artisanal. Le stagiaire profite aussi du réseau professionnel de la Maison de l’émail.
Les modules de 35 heures peuvent être entrecoupés de périodes d’une à deux semaines pendant lesquelles le stagiaires peut, en autonomie et dans son propre atelier, s’exercer aux techniques nouvellement acquises.
Matériaux et matériel sont fournis par la Maison de l'émail.
Toutes les pièces réalisées dans le cadre de sa formation sont la propriété du stagiaire.
Cette formation ne peut pas concerner plus de 2 stagiaires simultanément, garantie de conditions sérieuses de transmission des savoir-faire.
Cette technique consiste à recouvrir la pièce de métal d’un fondant (émail transparent et incolore), de la cuire une première fois et d’y déposer plusieurs couches successives d’émail qui subiront à chaque fois une cuisson.
Présentation de la matière.
Préparation de plusieurs plaques de cuivre, avec différentes mises en forme, et préparation de la plaque pour l’émail peint.
Pose à la spatule du contre émail et du fondant sur certaines pièces.
Poudrage du contre émail sur le recto et du fondant sur le verso, les plaques de cuivre restantes, serviront de plaques de tests pour la préparation de la pièce finale.
Cuisson des pièces à 800°C
Test de passages de noir à tracer.
Choix des couleurs.
Plaques de teste de couleurs avec dégradé.
Cuisson de chaque plaque au four au fur et à mesure des tests.
Choix du dessin.
Pose du noir à tracer avec putoisage.
Cuisson.
Préparation du paillon d'argent.
Collage du paillon d'argent.
Pose du fondant argent sur le paillon.
Cuisson
Pose de la première couche de couleur.
Séchage et aplatissage.
Cuisson.
Pose de la deuxième couche de couleur.
Séchage et aplatissage.
Cuisson.
Pose des couleurs de finition.
Cuisson.
Cette technique consiste à placer sur une plaque préalablement émaillée de fins fils en or ou en argent qui formeront un motif. Ensuite, on applique de l’émail humide entre ces cloisons.
Découpage à la scie de bijoutier de la plaque de cuivre de 1mm d’épaisseur.
Poudrage du contre émail sur le recto et du fondant sur le verso.
Cuisson.
Choix du dessin et de couleurs.
Formation des fils suivant le dessin.
Pose des fils sur la plaque.
Préparation du paillon d'argent.
Collage du paillon d'argent.
Cuisson.
Pose de la première couche d’émail entre les fils.
Cuisson.
Pose de la deuxième couche d’émail.
Cuisson.
Lapidage.
Nettoyage de la plaque.
Pose de la troisième couche d’émail.
Cuisson.
Seule la technique de creusement par acide est enseignée. La technique par gravure par l'utilisation de petits burins (technique pratiquée depuis le Moyen-âge) est laissée de côté. C'est donc la levée des champs par l'utilisation d’un acide, le perchlorure de fer (technique plus contemporaine) qui est pratiquée, en réservant avec un vernis les parties qui doivent être protégées.
Découpage à la scie de bijoutier de la plaque de 1,6mm d’épaisseur.
Choix du dessin et des couleurs.
Pose du vernis de masquage.
Reprise de la pose du vernis de masquage.
Immersion de la plaque dans le perchlorure de fer pour le gravage. Utilisation de la cabine de protection pour le travail au perchlorure.
Pose de la première couche d’émail à la spatule ou au pinceau dans les cavités.
Cuisson.
Pose de la deuxième couche d’émail.
Cuisson.
Lapidage.
Nettoyage de la plaque.
Pose de la troisième couche d’émail.
Cuisson.
Cette technique fut très employée en bijouterie à l'époque arts nouveaux. Elle consiste à mettre en valeur la transparence de l'émail par la création de dentelles métalliques dont les vides sont remplis d'émaux.
Exercices de traçage et de découpage sur plaque de cuivre de 1mm d’épaisseur.
Préparation d'un dessin sur une feuille de papier pour 2 plaques d'argent, une plaque plate de 3x3cm et de 1mm d’épaisseur et une plaque bombée de 3 cm de diamètre pour 1 mm d'épaisseur.
Reperçage des motifs des deux plaques à la scie de bijoutier.
Reprise des motifs à la lime.
Plaque plate.
Pose de la première couche d’émail dans les motifs.
Cuisson.
Pose de la deuxième couche d’émail.
Cuisson.
Lapidage.
Nettoyage de la plaque.
Dernière pose d’émail.
Cuisson.
Plaque Bombée.
Pose de la première couche d’émail dans les motifs.
Cuisson.
Pose de la deuxième couche d’émail.
Cuisson.
Lapidage.
Nettoyage de la plaque.
Dernière pose d’émail.
Cuisson.
L’alliance de l’émail et de l’acier offre un produit à la fois solide et résistant. Il se retrouve sous les formes classiques de plaque de rue ou de publicité ancienne ou encore de vaisselle. Il est adapté pour les applications en extérieur.
Objectif des 5 jours : Les connaissances de base sur les étapes et les techniques d’application de l’émail industriel : pistolage, brossage et pochoir seront étudiées dans le contextes des techniques anciennes, issues directement de l’histoire locale de l’émail à Morez.
Introduction générale :
Présentation des matières utilisées : tôle d’acier pour émaillage, émail de masse, couverte. Base de la chimie de l’émail.
Présentation des différentes méthodes d’application : pistolage, trempage, coulé, remplissage.
Présentation des différentes méthodes de travail de l’émail pour la réalisation de motifs et de décors : pistolage, trempage, sérigraphie, pose de papier transfert (chromo). Nous mettrons l’accent sur les techniques anciennes, brossage, pochoir, remplissage.
Apprentissage du four : entretien et support de cuisson. Sécurité autour de l’utilisation du four. Préchauffage.
Tour de l’atelier et des outils des émailleurs.
Préparation de l’émail de masse : à l’avance. Les outils de l’émailleur. : balance, mixeur.
Préparation de la tôle :
A partir de tôle découpée laser : les étapes critiques : ébavurage, nettoyage.
Gestion des perçages.
équipement de sécurité personnelle.
Pistolage de l’émail de masse :
Apprentissage et utilisation de la cabine de pistolage, formation à la sécurité personnelle.
Prise en main du pistolage de l’émail sur un carton.
Apprentissage des réglages des pistolets et du flux d’émail.
Nettoyage des échantillons de tôles d’acier à émailler fournies lors de la formation.
Masse et Blanc :
Des échantillons de tôles prédécoupés seront fournis.
Couche de masse suite :
Pistolage, séchage et cuisson de la couche de masse.
Méthode alternative trempage. Comparaison des méthodes.
Cuisson.
Les défauts de support.
L’importance du choix du support.
Emaillage en blanc :
Reprise des plaques jour 1 : séchage et soin du pistolage des bords de tôle, des perçages.
Problématique des défauts d’émaillage.
Cuisson.
Présentation de la technique du papier transfert dite du chromo :
Pose de chromo standard sur plaque pre-émaillée en blanc, séchage 24h à la verticale avant cuisson.
Emaillage couleur :
Pistolage, pochoir : Ajout de matière
Pistolage d’une et de plusieurs couleurs : dégradé avec une couleur, deux couleurs.
Variation de taille de goutte.
Pistolage sur pochoir simple, reprise et finition.
Brossé et sgraffito : Enlèvement de matière.
Préparation au pistolage de plaques d’une seule couleur pour brossage et sgraffito, à sécher sans cuire.
Préparation de plaque en coulé : séchage à l’air, séchage rapide pour différence.
Brossage sur pochoir carton de forme simple, sgraffito. Aperçu de la fabrication des numéros de maison à l’ancienne.
Cuisson plaque brossée et au pochoir, cuisson de la plaque chromo.
Bibliothèque de décors :
En fonction du temps disponible, une présentation d’une bibliothèque de décors sera faite avec une description de la méthode. Le stagiaire pourra alors choisir quelques décors à reproduire.
Une bonne part du métier de l’émailleur (et son grand plaisir) est la recherche et la maîtrise d’effet. Le stagiaire doit être conscient que les essais sont nécessaires, prennent beaucoup de temps et peuvent parfois être frustrants. Nous espérons ici en plus de quelques « trucs » connus, encourager la recherche personnelle, quelle soit pour obtenir un effet de matière ou pour répondre à une commande et aux attentes d’un client. La notion de plan de test, de plan de fabrication sera abordée.
Réalisation d’une plaque personnelle.
Dans les 2 derniers jours de la formation le stagiaire va mettre en pratique les méthodes qu’il aura vues afin de réaliser une plaque personnelle. Elle pourra être complètement originale ou être une copie d’un modèle fourni par la formation, comme par exemple un numéro de maison ou une plaque de texte avec effet.
Le projet doit être validé avec la formatrice(-eur) quant à sa faisabilité matérielle et les contraintes de temps. La plaque doit donc rester relativement simple et éviter d’aller au-delà de 3-4 cuissons.
Le plan de fabrication doit être réalisé, il devra contenir :
Une maquette manuelle ou informatique. Les pochoirs nécessaires.
Les effets recherchés et la méthode envisagée.
La séquence de fabrication
La liste des outils et matériel nécessaire si non standard
A partir de ce plan, le matériel nécessaire devra être préparé. Particulièrement, les pochoirs doivent avoir été découpés. Le support et les couleurs doivent être prêts. Le matériel nettoyé et prêt à l’usage.
Il sera fait un bilan des informations nécessaires au stagiaire pour un atelier en terme d’outillage, de matière et de fournisseurs.
La réalisation et finalisation de la plaque en suivant le plan de réalisation ! Ne pas oublié cependant que l’imprévu fait parti des joies de l’émaillage !
La panoplie des techniques de l'émaillage sur métaux acquises au fil des précédents modules autorise l'expression d'un langage artistique. Par l'expérimentation le stagiaire pourra construire sa propre grammaire artistique. Si la première approche de la technique conduit à travailler en surface, le travail de la matière prend toute sa substance quand nous explorons plus précisément la texture. C'est dans cette optique qu'est conçu ce module.
Approche de l'éventail des possibles de la matière par la multiplication d'expérimentations sur plusieurs plaques d'acier émaillées de petit format (10x10 cm).
Intégration de matières non conventionnelles.
Prise de notes à toutes les étapes des expérimentations par l'observation des résultats des expérimentations intégration des bases du langage plastique de l'émaillage :
- couleurs / texture
- contraste lumière : composition...
Poursuite des expérimentations sur petits formats.
En fin de journée définir 3 pistes différentes de création pour un travail sur 3 plaques grand format réalisé en jours 3, 4 et 5.
Passage du petit au grand format du résultat des 3 expérimentations retenues.
Adaptation des calculs techniques au nouveau format des plaques support (différentes épaisseurs de la matière, temps de cuissons...).
Résolution des problématiques techniques et créatives en vue d'atteindre les objectifs définis en fin de jour 2.
Poursuivre le travail d'adaptation des effets de matière du petit au grand format.
Développer l'esprit d'observation, d'analyse et d'adaptation aux contraintes techniques tout en conservant l'esprit des objectifs définis en fin de jour 2.
Finitions technique et artistique des 3 pièces grand format.
Présentation des œuvres (encadrement, systèmes d'accroche ou supports de présentation...).
Orientation du marché de l'art (étude des tendances du marché, définition du juste prix de vente des œuvres, principe de séries ou de pièces uniques...).